Acordar da cidade de Lisboa
Se réveiller dans la ville de Lisbonne, plus tard que les autres
Se réveiller dans la rua do Ouro
Se réveiller au Rossio, aux portes des cafés
Se réveiller
Et au milieu de tout, la gare, qui ne dort jamais
Comme un cœur qui bat entre veille et sommeil
Tous les matins qui rayonnent, rayonnent toujours au même endroit
Il n’y a pas plus de matins sur les villes, que de matins à la campagne
A l’heure où le jour se lève, aux premiers frémissements de lumière
Tous les lieux sont les mêmes, toutes les pays sont les mêmes
Elle est éternelle et de partout s’élève sa fraîcheur
Fernando Pessoa